Distinguer le FAUX du VRAI, c’est aussi la VOIE MARTIALE
Quelques vérités sur
le KARATE-DO SHOTOKAI
Distinguer le FAUX du VRAI, c’est aussi la VOIE MARTIALE
Je souhaitais rebondir sur les commentaires laissés par Yves THELEN puis Yves AYACHES que vous pouvez consulter sur le texte concernant l’apprentissage des katas. (Cliquer sur voir les commentaires en fin de texte, pour les réflexions de Yves AYACHES).
Veuillez lire ces commentaires avant de poursuivre la lecture du présent texte. Merci.
Tout d’abord, si moi, Gil SERRE, je me fais prendre en photo plusieurs fois avec le prix Nobel de mathématiques, cela ne garantit en rien que j’ai un niveau correct en mathématiques !
Aussi, si je me fais prendre en photo avec sensei FUNAKOSHI ai-je son « génie » ?
De plus, bien heureusement, la photographie n’a pas pour effet de transférer la compréhension, la lucidité et le savoir-faire des uns sur les autres, sinon cela se saurait, et certains, bien malheureusement, avides de reconnaissances et de réussites, en « abuseraient ».
Alors arrêtons de prendre les gens pour des imbéciles avec ces albums photos. Ceci dit, je ne suis personnellement pas contre des jolies photos pour « immortaliser » un moment sympa ! Ou démontrer une technique etc.
Concernant les voyages au JAPON, ou je ne sais ou, je ne vois pas en quoi voyager garantit une pratique de qualité et une bonne compréhension des enjeux du DO ? Le lien de cause à effet reste à expliquer ! Et ce sera difficile à mon sens car il n’y en a aucun.
En effet, une « bonne pratique » n’est principalement que le fruit d’une recherche personnelle, et non le fruit de nombreux voyages en « terre sainte », pardonnez moi l’expression !
Concernant le nombre d’années de pratique dont certains se targuent à tout va, c’est ridicule, bien entendu si la pratique a été assidue, ces années garantissent une accumulation importante de savoir et de savoir-faire en terme de keiko, mais encore faut-il que la pratique fut assidue, intelligente, rompant chaque jour avec les habitudes etc
En effet, il faut que la signification du « DO » ait été comprise, et que l’ancien pratiquant cumulant de nombreuses années de karaté-do n’ait pas pratiqué pendant toutes ces années dans un esprit d’envie , d’attente de reconnaissance, d’attente de grades, d’espoir d’être le sensei le plus regardé, reconnu, qui dirige le groupe ayant le plus de pratiquants etc.
En effet, si cet « ancien » a pratiqué dans cet esprit d’attente et d’envie, dans ce cas, les années de pratique n’ont été qu’au service du gonflement et du renforcement de son EGO, de son « MOI », et non au service de la connaissance de soi, ce qui a pour conséquence directe une perte de lucidité croissante au fil des années de pratique (voir ma citation sur le blog à ce sujet).
Il convient donc de se méfier de ceux qui se disent grands maîtres en pensant détenir la vérité, ou souhaitant le laisser croire ! Car la « vérité » n’est pas un point fixe, elle n’est pas un état, elle ne peut donc jamais être détenue !
Concernant les structures ou les groupes organisés, pardonnez moi mon discours un peu direct, mais pour la grande majorité, elles ne sont que l’expression des EGO de ceux qui les dirigent. Et à travers ces structures qui se livrent bataille (gentiment ! pas toujours !) pour avoir le plus de clubs ou le plus d’adhérents, la plupart du temps c’est une guerre des EGO des responsables techniques ou administratifs qui se livre, c’est une forme de compétition entre groupes et entre EGO ! c’est en totale opposition avec le sens du « DO ».
C’est pour cette raison, qu’à mon sens, il faut dépasser ces différentes structures si l’on veut suivre le DO. Car ces structures ne sont pas au service de la « VOIE », mais à celui de l’EGO de certaines personnes.
Pardonnez moi, mais il est bon de dire quelques vérités en la matière, afin de distinguer le faux du vrai, c’est aussi la VOIE MARTIALE !
Pour terminer, je dirais que l’expression de l’EGO n’est pas le monopole des directions techniques ou administratives de ces groupes.
Il est évident qu’avoir un professeur compétent est un plus, et qu'il n'y a pas que le travail et la recherche personnelle qui comptent.
Ceci dit, je connais des « anciens » avec une « super mentalité » ! Et avec de bonnes compétences.
Bien amicalement.
Gil SERRE.
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